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 Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z

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soso-chan'z
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MessageSujet: Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeVen 12 Juin - 21:12

-Chapitre n°1 - parti 1


La première chose dont Sanji prit conscience en ouvrant les yeux fut une douleur lancinante, qui semblait s’être confortablement installée dans la partie droite de son crâne. Le seul fait de tenter d’ouvrir les paupières provoqua en effet chez le coq une sensation proche de celle que pourrait produire un marteau-piqueur tentant de lui perforer la boîte crânienne. Une voix qui lui était malheureusement bien trop familière l’interrompit alors qu’il cherchait à tâtons dans l’obscurité l’interrupteur de sa lampe de chevet.

"Déjà réveillé ? Dommage. Je comptais justement tenter une nouvelle méthode : te taper la tête contre le mur jusqu’à ce que tu ouvres les yeux."

Sanji tenta de mettre de coté ce fichu mal de crâne tandis que de nouvelles informations affluaient à son cerveau. Premièrement, le sol était trop dur et bien trop froid, il y avait peu de chances pour qu’il soit dans son lit, dans sa cabine. Deuxièmement, ce qui l’avait tiré de son doux sommeil n’était autre que la voix de Zoro tentant de le réveiller. Et à voir l’expression de profond mécontentement qui se lisait sur le visage de cet imbécile, cela devait faire un sacré moment qu‘il s‘époumonait. Troisièmement, de lourdes menottes étaient passées autour de ses poignets et de ses chevilles, de même qu’à ceux de ce satané escrimeur. Et maintenant que ses yeux s’étaient habitués à l’obscurité, il pouvait distinguer le contour de solides barreaux de métal s’alignant en face de lui. Génial. Une prison.

"Quand tu auras fini d’admirer le paysage, tu pourras peut-être m’aider à chercher un moyen de sortir d’ici. Bon sang, pas moyen de faire bouger d’un millimètre ces fichus barreaux !"

Zoro était arc-bouté contre l’une des parois de la prison, tentant manifestement de plier ou faire bouger les lourds barreaux de fer. Sans grand résultat. Sanji se leva pour l’aider, trop rapidement. Son crâne endolori ne semblait pas apprécier les mouvements trop soudains, et le coq dut s’appuyer contre le mur en attendant que le monde cesse de tanguer de droite à gauche devant ses yeux. Passant sa main sur son visage, il remarqua que du sang séché recouvrait la majeure partie du coté gauche de sa tête.

En remontant le long du cuir chevelu, il finit par tomber sur l’origine du mal, et regretta aussitôt son geste, pestant contre la nouvelle vague de douleur qui traversa son cerveau. Si seulement je pouvais au moins me rappeler ce qui m’est arrivé. Les deux dernières choses qu’il parvenait à se remettre en mémoire étaient un magnifique décolleté et une barre de fer s’écrasant lourdement contre le côté gauche de son crâne. Et la sensation qu’il valait mieux, s’il voulait préserver son amour propre, ne pas chercher à se souvenir de ce qui s’était passé.

"Il vaudrait mieux que tu montres ça à Chopper lorsqu’on sera sortis d’ici. Je ne suis pas médecin, mais on dirait que l’os est fracturé. Et j’ai dû passer au moins une demi-heure à essayer de te réveiller avant que tu ne daignes enfin manifester ta présence. Enfin bon, ce n’est pas comme s’il y avait grand-chose à endommager dans ta petite tête vide de toute façon … finalement, ça a ses avantages de ne pas avoir de cerveau."

"Je suppose que tu parles en connaissance de cause."

Bon sang, être coincé ici avec ce stupide manieur de sabre s’annonçait encore pire que le pire scénario imaginable … il commençait presque déjà à regretter l’époque où il s’était retrouvé coincé sur ce fichu caillou avec Zeff. En particulier lorsque le ton moqueur de l’escrimeur ne parvenait pas totalement à masquer le soupçon d’inquiétude qu’on pouvait encore sentir dans le fond de sa voix. J’ai vraiment dû rester inconscient un long moment. Ce n’est pas le genre de cet imbécile de se comporter comme ça …et c’est plutôt énervant.

Mais la façon dont il regardait Sanji s’adosser au mur, comme s’il s’attendait à ce qu’il s’écroule par terre d’un instant à l’autre était encore plus horripilante, et le cuistot aurait volontiers chassé ce regard de son visage par un bon coup de pied, s’il avait moins craint la façon dont son crâne meurtri risquait de réagir à la collision.

"Quand tu auras fini de me fixer comme une maman biche attentionnée, tu pourras peut-être me dire ce que nous fichons ici."

La raillerie eut l’effet escompté, et Sanji vit avec plaisir la pointe d’inquiétude disparaître du regard du bretteur, pour laisser place à une irritation et une aversion plus familière et bien plus plaisante.

"C’est toi qui me poses la question ? Je ne sais pas ce qu’il y avait dans cette fichue bouteille mais de toute évidence c’est à toi que c’était destiné ! C’est donc à toi de me dire ce que nous faisons ici, et pas le contraire !"

La bouteille … des bribes de mémoire revenaient doucement dans son esprit embrumé. Ce matin - ou hier matin, tout dépend de combien de temps il était resté inconscient - l’équipage avait débarqué sur une île enneigée. Après avoir réglé leur compte à deux brutes qui malmenaient une ravissante jeune fille, et acheté assez de nourriture pour combler l’estomac de Luffy et du reste de l’équipage jusqu’à la prochaine escale (c’est-à-dire beaucoup), Sanji avait décidé de s’offrir un petit verre de sherry à la taverne du coin, histoire de se réchauffer. Et qui sait, peut-être trouverait-il là-bas quelque agréable compagnie féminine capable de le réchauffer encore plus … mais la seule compagnie qu’il avait pu trouver n’était pas du tout féminine, et risquait peu de le réchauffer. En effet, la taverne était seulement peuplée d’individus de sexe masculin, aux mines patibulaires, et Sanji s’apprêtait à rebrousser chemin lorsqu’il avait entendu quelque un l’interpeller. Zoro était assis à une table du fond, deux bouteilles de rhum vides ainsi qu’une à demi pleine devant lui, et l’invitait manifestement à venir le rejoindre.

D’ordinaire, le cuisinier ne raffolait pas de la compagnie de l’escrimeur, et ce sentiment était sans conteste réciproque, mais, devant la mine antipathique des habitants, Sanji avait décidé que finalement, la compagnie d’un membre de l’équipage, aussi irritant qu’il soit, n’était pas une si mauvaise idée. Il s’était donc assis à la table du sabreur et avait commandé une bouteille de sherry. Mais lorsque la bouteille était arrivée, son odorat développé de cuisinier y avait décelé le parfum d’une drogue puissante. Il était donc parti demander des explications au tavernier dans la pièce réservée au service, en prétextant une envie pressante auprès de Zoro (il comptait régler cette histoire sans avoir à massacrer la moitié du village, ce qui signifiait que cet imbécile d’escrimeur ne devait absolument pas s’en mêler).

Mais quand il était entré dans la pièce, c’était une magnifique serveuse avec un magnifique décolleté qui l’avait accueilli, et lui avait demandé d’une voix sulfureuse quel était son problème. Et Sanji était bien trop fasciné par sa poitri … sa gentillesse pour se rappeler ce que pouvait bien être son problème, et encore moins remarquer l’homme caché derrière la porte, une lourde barre de fer à la main. On devine sans problème la suite … j’espère que ce fichu escrimeur n’est pas au courant de la manière dont je me suis fait avoir, ou je vais devoir supporter ses réflexions pendant des semaines.

"Oh, le cuistot, t’es toujours vivant ? Je vais finir par me demander si tu es vraiment réveillé si tu continues à regarder dans le vague comme ça. Tu veux un bon coup de poing sur la tête pour te remettre les idées en place ?"

Sanji laissa échapper un soupir.

"Mon dieu, avec ta grande subtilité tu ferais un excellent docteur, tu sais ? Tu pourrais presque remplacer Chopper. Mais dis-moi, d’ailleurs, comment Zoro le grand escrimeur a-t-il fait pour se retrouver dans une telle situation ?"

Maintenant que son mal de crâne avait commencé à se dissiper, Sanji avait pu observer Zoro avec un peu plus d’attention, et il s’était aperçu que le manieur de sabres était indemne. Ce qui était hautement inhabituel, Zoro étant habituellement du genre à rester plongé dans la bataille jusqu’à ce que la dernière goutte de son sang aie fini de repeindre le sol. Cette question sembla mettre le sabreur assez mal à l’aise, et il s’accorda un léger temps de réflexion avant d’y répondre, comme s’il cherchait la façon la moins humiliante de présenter les choses.

"C’est de ta faute. Tu es parti comme ça, sans un mot d’explication, et tu m’as laissé là avec cette fichue bouteille devant mon nez, et la mienne qui était vide … mais j’ai du attendre au moins cinq bonnes minutes avant de la boire."

"Tu as bu MA bouteille ? Je te signale que c’est MOI qui l’avais payée !"

"Mais tu es parti sans mot dire juste après l’avoir reçu ! J’ai pensé que tu avais eu peur de ne pas supporter l’alcool et que tu étais retourné au bateau."

Sanji écarquilla les yeux, ne pouvant pas croire ce qu’il venait juste d’entendre.

" Sans mot dire ? Zoro, je t’ai dit que j’allais aux toilettes ! Et tu m’as même répondu "OK." !"

"J’ai dû oublier.", répondit l’escrimeur d’un ton irrémédiablement impassible.

"Comment ça "oublier" ? Oh, et puis peu importe à la fin."

Son mal de crâne avait repris de plus belle, et il avait la sensation que s’ils continuaient leur petite dispute, son cerveau allait finir par exploser. De plus, Sanji craignait que Zoro ne finisse par lui demander comment lui s’était fait prendre s’ils ne changeaient pas bientôt de sujet. Et il n’avait absolument, non absolument pas envie d’y répondre.

Fouillant les poches de sa veste à la recherche de ses cigarettes et de son briquet, Sanji vit du coin de l’œil que l’escrimeur s’était mis de nouveau à s’acharner sur les barreaux de leur cellule, apparemment pas le moins du monde découragé par le peu d’effets que produisaient ses efforts.

" Tu ferais mieux d’économiser tes forces, au lieu de les gaspiller inutilement. En plus tu me donnes la migraine."

Zoro se contenta de lancer au cuistot un regard du genre je-fais-ce-que-je-veux-alors-occupe-toi-de-tes-affaires, et se remis au travail. Pestant contre ces stupides gardes qui lui avaient dérobé sa dose quotidienne de nicotine pendant son sommeil, Sanji s’assit contre le mur du fond de la cellule, et appuya sa tête contre le mur glacial et suintant, laissant le froid et l’humidité anesthésier peu à peu la douleur.

Fermant les yeux et tentant d’ignorer les jurons réguliers de Zoro, il fut cependant dérangé par des gargouillis signalant que son estomac était maintenant complètement réveillé. Après tout, Zoro et lui avaient dû dormir pendant au moins une demi-journée ... et cet imbécile de tête de gazon qui ne trouvait rien de mieux à faire que de gaspiller ses forces inutilement. Et ce n'était même pas la peine de songer à essayer de faire entrer quelque chose de sensé dans cette tête de mule.

Si seulement il pouvait remplacer ce stupide manieur de sabres par sa chère Nami-san ... et si seulement il pouvait s'allumer ne serait-ce qu'une seule petite cigarette ... La nicotine avait bien évidemment un pouvoir d'apaisement moindre que celui de la jolie navigatrice, mais était toujours la bienvenue lorsque le coq avait un besoin urgent de calmer ses nerfs, dans des situations comme celle-là par exemple.

Sanji commença à envier Zoro, même s'il savait qu'il était plus judicieux de garder ses forces pour une éventuelle future possibilité d'évasion, plutôt que s'épuiser inutilement. Au moins ce fichu escrimeur s'était trouvé une occupation, lui. Rester assis à attendre que les choses se passent n'étaient pas dans les habitudes du cuisinier, et il se surprit à souhaiter intérieurement que leurs geôliers viennent rapidement leur rendre visite, histoire d'apporter un peu plus d'action.

Après tout, quel genre d'hôtes étaient-ils pour laisser leurs invités attendre sans se présenter ni donner aucune nouvelle ? Le genre à menotter leurs invités, et à les abandonner dans un cachot sans eau ni nourriture, je présume. Sanji soupira. La journée promettait d'être longue ...
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MessageSujet: " trêve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeVen 12 Juin - 21:17

Chapitre 1 - parti 2

"Bon sang de barreaux de ... !"

Zoro décida de s'asseoir un instant, le temps de reprendre son souffle. Depuis le temps qu'il s'acharnait dessus, ces satanés barreaux refusaient de bouger ne serait-ce que d'un millimètre. Dire qu'avec ses sabres il lui aurait suffi d'un quart de seconde pour les transformer en rondelles de saucisson. Ces imbéciles ont intérêt d'en prendre soin, sinon ... Ses pensées furent interrompues par un douloureux gargouillis provenant de son estomac. Zoro soupira. Aussi contrariant que fût ce fichu cuisinier, force était d'admettre que celui-ci avait raison : il était entrain de gaspiller ses forces.

En parlant de Sanji, cela faisait un moment qu'il n'avait pas donné signe de vie. Le cachot était sombre, et à cette distance Zoro pouvait seulement distinguer les contours de la fine silhouette du cuisinier, assis le long du mur du fond, la tête posée contre le mur humide. Il s'avança pour l'examiner d'un peu plus près. Le torse de Sanji se levait et s'abaissait à un rythme régulier, et en écoutant attentivement, il distingua le son d'un léger ronflement. Ce satané cuistot ... pendant que je me démène à essayer de nous sortir d'ici, lui il fait la sieste ...

Mais ce sommeil paisible était bien plus rassurant que l'état dans lequel il avait trouvé le cuisinier en se réveillant : gisant inconscient sur le sol, le visage à demi couvert de sang et pâle comme un mort. Enfin, ce n’était pas la première fois que le cuistot perdait un peu de sang, et Zoro avait seulement commencé à s'inquiéter lorsque Sanji n'avait pas réagi au coup de pied qu'il lui avait donné pour le réveiller. Et lorsqu’au bout d’un quart d’heure à le secouer et à lui crier dessus il n’avait toujours pas ouvert les yeux, il ... ne s'était pas inquiété du tout.

Zoro se rapprocha pour observer de plus près le visage endormi du jeune maître coq. A en juger par le mince halo rouge qui teintait ses joues, il devait avoir un peu de fièvre, et au vu du peu de conversation qu'il avait avant de s'endormir, ce satané cuistot devait se payer un sacré mal de tête. Enfin, comme il avait repris conscience assez rapidement ça ne devait pas être trop grave, et cet idiot était loin d'être en sucre. Et Chopper allait arranger tout ça dès qu'ils seraient sortis d'ici. Hors de question qu'il commence à se faire du souci pour cet imbécile de joli coeur.

Mais en attendant de voir Chopper, sa plaie risquait de s'infecter au contact de l'humidité ... si seulement il avait de quoi désinfecter la plaie ... même si cette bande de sadiques leur avait piqué leurs manteaux, il pouvait toujours trouver un bout de tissu pas trop sale pour lui faire un bandage. Et à bien y réfléchir, il avait planqué une petite flasque d'alcool sous le morceau d'étoffe qui entourait sa taille. Si ces imbéciles l'avaient loupée pendant leur fouille ... sa main rencontra une paroi glaciale, métallique. Jackpot.

Maudissant intérieurement contre ce satané coureur de jupons qui était en train de le transformer en petite nounou attentionnée, Zoro s'assit pour commencer les soins.


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Sanji était au beau milieu d'un rêve magnifique avec une Nami-san particulièrement décolletée, et particulièrement attentionnée, lorsqu'un éclair de douleur le tira de son sommeil. Son premier réflexe fut d'envoyer un bon coup de pied à son agresseur, mais il s'interrompit au son de vives protestations lancées par Zoro. Il ouvrit les yeux, pour voir l'escrimeur assit à côté de lui, en train de lui appliquer un bout de chiffon sale et imbibé d'alcool sur le crâne. C'est pas possible. Je dois encore être en train de rêver, là.
"On peut savoir ce que tu fais, espèce d'idiot ?"

Zoro recula, indigné.

"Ce que je fais ? Je suis en train de soigner ta petite tête vide, imbécile ! Mais si tu préfères laisser la plaie s'infecter et perdre le peu de neurones qu'il te reste, libre à toi."

Il semblait plutôt irrité d'avoir été interrompu en pleine séance de soins. De plus, au vu de l'expression d'embarras qui se lisait sur son visage, Sanji devina que le bretteur aurait préféré éviter qu'il ne se réveille, et ne le surprenne en train de se préoccuper de sa santé.

Le jeune coq laissa échapper un soupir.

"Bon, vas-y, continue."

Zoro lui lança un regard meurtrier. A quoi est-ce qu'il s'attendait ? Des excuses, ou des remerciements ? Ou alors ...

"S'il te plait."

Zoro écarquilla légèrement les yeux.

"Pas possible. Est-ce que je dois prendre ça comme un peu de considération et de gratitude pour m'être occupé de ta petit caboche ?"

"Prends ça comme une trêve. Du moins jusqu'à ce qu'on soit sorti de ce piège à cafards." Après tout, ils allaient sûrement être obligé de coopérer un minimum pour quitter cet endroit. Alors autant commencer tout de suite.

"OK."

Sanji se figea légèrement, surpris par le ton inhabituellement sérieux du sabreur, dénué des railleries ou quolibets usuels. Zoro se rapprocha et continua ses soins. Sanji serra les mâchoires lorsque le tissu imbibé d'alcool entra en contact avec la plaie, et un voile noir commença à obscurcir sa vision. Secouant la tête pour clarifier sa vue, il croisa le regard interrogateur de l'escrimeur.

"C'est rien. Tu peux continuer."

Zoro sembla hésiter un instant, puis reprit les soins. Le silence s'installa, perturbé seulement par le bruit de frottement de l'étoffe, et la respiration rapide de Sanji. Le soudain mutisme de l'escrimeur, qui nettoyait la plaie avec attention, était finalement plus embarrassant que soulageant. Peut-être que cette trêve n'était pas une si bonne idée, en fin de compte. Sanji préférait de loin leurs querelles usuelles à ce silence forcé.

"Au fait, où as-tu trouvé ce bout de tissu ? Je m'en voudrais de critiquer tes choix en matière de médecine, mais j'ai des doutes au niveau de sa propreté."

Zoro prit un air contrarié.

"Désolé, j'ai essayé de sonner le room service pour qu'il nous apporte une trousse de premier secours, mais comme ils étaient indisponibles, j'ai du utiliser un bout de mon T-shirt."

"Génial. Je vais avoir ta sueur en cadeau, alors."

Le sarcasme était sorti naturellement, sans qu'il pense à le réprimer. Zoro lui lança un regard noir, signifiant probablement quelque chose du genre de "tu viens pas de proposer de faire une trêve" ou "tu devrais déjà t'estimer heureux que je daigne m'occuper de toi", puis sortit un morceau de tissu froissé de sa poche. En observant plus attentivement, Sanji reconnut le bandana que l'escrimeur avait l'habitude de revêtir lorsqu'il combattait.

Zoro posa le morceau de T-shirt imprégné d'alcool au milieu du bandana, qu'il rabattit par dessus. Puis il commença à nouer le tout par-dessus la blessure de Sanji, qui recula.

"Hé ! On peut savoir ce que tu essaie de faire ?"

"Je te fais un bandage, imbécile ! Qu'est-ce que tu crois que je fais ?"

"Me met pas ce truc sur la tête ! Je vais avoir l'air de quoi ?"

Zoro lui lança un regard meurtrier, et serra un peu plus le bandage. Sanji se crispa, attendant que le monde arrête de tournoyer devant ses yeux, et lança au bretteur un juron qu'il n'aurait jamais pu répéter en face de Nami-san.

"Désolé. Pas fait exprès."

Sanji s'apprêtait à dire à cette fichue tête d'algue où il pouvait se mettre ses foutues excuses lorsqu'un toussottement l'interrompit. En se retournant, il s'aperçut que leur geôlier avait fait son entrée, escorté par deux gardes aux mines patibulaires. L'homme portait un uniforme strict et des bottes en cuir, son visage était émacié et austère. Et lorsqu'il prit la parole, ce fut avec une voix cassante et autoritaire.

"J'ai l'honneur de vous annoncer que vous venez d'être condamnés à mort. Votre exécution aura lieu demain matin, à l'aube."
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MessageSujet: Re: Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeSam 13 Juin - 8:16

C'est pas mal comme fic, j'attends la suite.
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MessageSujet: " tréve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeSam 13 Juin - 10:27

- Chapitre 2 - parti 1


Zoro observa de plus près l'homme qui venait de pénétrer dans la pièce. Une chose était sûre, c'est qu'il ne ressemblait pas du tout à un membre de la Marine. Il portait un uniforme strict, et à sa façon de se tenir on pouvait deviner qu'il occupait un grade assez important. Son visage était sévère et émacié, et, si l'on mettait de côté le sourire cruel qui retroussait ses lèvres, rappelait à s'y méprendre l'aspect d'un cadavre en pleine décomposition.

Quand à l'uniforme des gardes qui l'accompagnaient ... il les avait déjà vus auparavant. Bien qu'il ne se rappelle plus où exactement. En y réfléchissant bien ... oui, c'était l'uniforme des gardes qui patrouillaient dans toute la ville où ils avaient débarqué. Apparemment le régime de ce pays était plutôt du genre implacable, et il y avait une milice qui parcourait la ville de long en large dans le but de surveiller les moindres faits et gestes des habitants ... en bref, pas le lieu idéal où passer ses vacances.

Donc apparemment, ils s'étaient encore mis un dictateur à dos. Ça commençait presque à devenir une habitude. Mis à part que cette fois-ci ils s'étaient mis un dictateur à dos sans s'en apercevoir. A part si ce fichu cuistot était au courant de quelque chose qu'il ignorait.

Mais même si cela avait été le cas, il lui aurait forcément fait part d'une nouvelle de cette importance lorsqu'ils s'étaient parlés à la taverne. Pour l'avertir, au moins. Et il avait beau ne pas toujours porter grande attention aux bavardages du cuisinier, cela l'aurait quand même interpellé s'il avait dit quelque chose comme "Tiens, aujourd'hui j'ai contrarié les plans d'un dictateur. Il veut me tuer maintenant. C'est con, hein ?".

Le cours de ses pensées fut interrompu par un nouveau toussotement en provenance de Tête de cadavre. Ce qui lui faisait office de sourire avait définitivement disparu de son visage, pour laisser place à une profonde irritation, sans doute due à l'absence de réaction qui avait suivi sa sentence. Il devait certainement s'attendre à des sanglots, des supplications, ou tout ce qu'un fichu sadique dans son genre pouvait espérer. Désolé de ne pas me taper la tête sur les murs ou pleurer ma mère.

"Bien. Je vois que cela vous laisse de marbre ... pour l'instant. Mais faites- moi confiance, vous allez vous montrer beaucoup plus loquace d'ici très peu de temps."

Tête de cadavre claqua des doigts, et aussitôt cinq nouveaux gardes firent leur apparition.

"Je suis l'Exécuteur Royal. Mais si vous n'y voyez pas d'inconvénients, nous allons nous installer dans un endroit plus ... "approprié", pour faire les présentations. Gardes, emmenez-les immédiatement dans la salle d'interrogatoire."

Zoro retint avec peine un sourire de triomphe, et lança un regard entendu à Sanji, alors que les gardes se dirigeaient vers leur cellule. Les menottes passées à ses poignets et à ses chevilles risquaient certes de gêner ses mouvements, mais ne l'empêcheraient pas de se battre. Pas plus qu'un mal de crâne n'allait empêcher le cuistot de l'aider à leur coller une raclée. Si ces imbéciles s'apprêtaient réellement à ouvrir la porte de leur cachot, il y avait des chances pour qu'ils soient de retour au Vogue-Merry à temps pour le déjeuner.


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Sanji esquissa un sourire lorsque les gardes introduisirent la clé dans le verrou qui scellait la porte de leur cachot, et s'efforça de ressembler le plus fidèlement possible à un pauvre blessé incapable de se défendre. Du coin de l'oeil, il put vérifier que Zoro avait également pris une pose qui se voulait résignée, pour profiter au maximum de l'effet de surprise. Apparemment, ils n'étaient pas de si mauvais comédiens : les gardes ne semblaient même pas avoir jugé nécessaire de sortir leur sabre de son fourreau. Grossière erreur.

Lorsque le premier garde se pencha vers lui pour le relever, Sanji en profita pour lui passer les chaînes qui reliaient ses poignets derrière la nuque, et le tirer vers lui. Avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, le garde put admirer l'effet que pouvaient produire deux genoux s'écrasant brutalement contre son estomac.

Un gémissement, suivi par le bruit mat d'un corps qui s'écroule au sol, lui signifia que Zoro devait également s'être mis au travail. Il n'eut cependant pas le temps de le vérifier, car deux nouveaux gardiens s'avançaient vers lui, l'air menaçant ... et ceux-là avaient sorti leur sabre.

Sanji put s'apercevoir qu'une technique de combat basée sur des coups de pieds pouvait se révéler plutôt handicapante avec les chevilles menottées. Tout en appréhendant les effets que cela allait produire sur son mal de crâne, il se mit en appui sur ses deux mains pour saisir entre ses chevilles la tête du premier garde, et, avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, le souleva du sol pour l'envoyer valser contre le second agresseur. Les deux gardiens s'écrasèrent violemment contre la paroi de la cellule, et retombèrent inconscients sur le sol.

Le cuisinier se remit sur ses pieds, et ressentit une pointe de fierté lorsqu'il s'aperçut qu'il s'était débarrassé de ses adversaires avant Zoro. L'escrimeur était en train de finir d'écraser la tête du dernier gardien contre le mur de pierre. Sanji se retourna pour voir ce que faisait leur cher ami l'exécuteur, mais celui-ci avait disparu. Et merde. Il doit être parti chercher des renforts. Ça va être plus long que prévu, finalement.

Pourtant, aucun bruit de pas ne se faisait entendre. Ce qui était plutôt étrange, en y réfléchissant bien : ils étaient a priori dans une sorte de base militaire, l'exécuteur n'avait qu'à faire quelques pas s'il voulait prévenir un des soldats. Il devait certainement préparer un mauvais coup. La voix de Zoro brisa soudainement le silence.

"Je m'en voudrais d'interrompre ta charmante petite rêverie, mais ... on est pas censé dégager vite fait, là ? "

Bon sang. Cet abruti d'escrimeur n'est même pas fichu de reconnaître un piège lorsqu'on lui en plante un en face du nez.

"Espèce d'imbécile, tu vois pas que ..."

Trois déclics se firent entendre, et Sanji grimaça lorsque les aiguilles s'enfoncèrent dans sa chair. Des fléchettes anesthésiantes. Ils attendaient le moment où il baisserait sa garde, et il s'était fait avoir comme un débutant. Il y avait à présent d'innombrables bruits de pas, et un dizaine de gardes armés de fusils anesthésiant s'étaient regroupés près de la porte. Zoro s'avança vers eux en tentant de bloquer les fléchettes avec son sabre, mais quelques unes l'atteignirent malgré tout.

Sanji s'apprêtait à aller lui prêter main-forte, mais il se rendit soudainement compte que ses jambes ne le supportaient plus. Il eut vaguement l'impression de tomber, tandis que tout devenait noir autour de lui, et sa dernière pensée avant de heurter le sol fut pour cet imbécile de sabreur qui lui avait fait baisser sa garde ... et était par conséquent le seul et unique responsable de cette situation.


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Cette fois-ci, lorsqu'il sortit de son sommeil, Sanji savait qu'il n'était ni dans son lit, ni dans sa cabine. Son esprit étant encore engourdi par les effets des fléchettes anesthésiantes, quelques souvenirs restaient encore assez brumeux, mais il ne comptait pas encore ouvrir les yeux pour voir comment la situation avait évolué. L'un des effets positifs de la drogue était qu'elle avait légèrement diminué son fichu mal de crâne, il n'allait donc certainement pas déjà briser ce court instant de tranquillité pour revenir à la dure réalité.

Il pouvait sentir le mur humide et glacé le long de son dos, ainsi que des chaînes passées autour de ses poignets, sa taille et ses chevilles pour le maintenir contre celui-ci. Enchaîné au mur, maintenant ... de mieux en mieux.

Sanji comprit ce qui l'avait réveillé lorsqu'un second coup de genou lui broya l'estomac. Il se décida finalement à ouvrir les yeux, tout en jurant entre ses dents, et vit l'un des gardes qui se tenait en face de lui, l'air satisfait. Juste derrière ce tenait cet imbécile d'exécuteur, qui le regardait avec l'air malveillant et amusé d'un gamin qui joue à noyer une fourmilière.

"Ravi de voir que vous vous êtes finalement réveillé. Cela aurait été vraiment regrettable si vous aviez raté votre petite fête de bienvenue ..."

"Il y aura du rhum ? Ce n'est pas une fête s'il n'y a pas de rhum."

Le cuisinier se tourna en direction du propriétaire de cette voix, sachant déjà de qui il s'agissait ... une seule personne était capable de faire ce genre de réflexions stupides. Quelques mètres à sa droite, un Zoro passablement irrité était également enchaîné au mur. Cet idiot non plus n'était pas parvenu à s'enfuir, apparemment.

L'exécuteur se contenta de lancer un regard entendu en direction de l'un des hommes qui l'accompagnait, qui se dirigea immédiatement vers l'escrimeur, et lui écrasa violemment son poing en pleine face. Zoro se contenta de lui lancer un regard mauvais, et cracha sur lui le sang qui remplissait sa bouche. Le garde répondit à cet affront par un puissant coup de genoux dans une partie plutôt sensible. Zoro se raidit, tentant désespéramment de ne montrer aucun signe trahissant sa douleur, mais son visage se teinta d'une intéressante nuance de vert, s'accordant à merveille avec sa chevelure.

Le garde recula, affichant un sourire triomphant. L'exécuteur reprit la parole, imperturbablement.

"Le Tribunal Royal vous a condamné cet après-midi à la peine capitale. Vous serez donc exécuté aux premières lueurs de l'aube pour vos actes révolutionnaires, plus précisément pour participation à l'ensorcellement ainsi qu'à l'enlèvement de l'unique fille de notre bien-aimé souverain."

C'était donc ça. Le silence qui s'était installé fut soudainement brisé par la voix de Zoro.

"Attendez. Je sais pas ce que ce fichu dragueur a encore fait, mais moi j'ai rien à voir avec votre foutue princesse. Mon seul tort dans cette affaire, c'est de ne pas avoir forcé Luffy à faire castrer ce satané clébard en chaleur avant de le faire rentrer dans l'équipage."

"QUOI ? Non mais on peut savoir pour quoi tu me prends ? J'ai simplement aidé cette jeune fille !"

Zoro lui adressa un large sourire moqueur.

"Ah oui ? En l'ensorcelant ? Et en la kidnappant ?"

"C'est pas ce que tu crois, je ..."

Sanji fut interrompu par le bruit d'un projectile fendant l'air, et il déplaça instinctivement sa tête sur le côté. La surface du mur vola en éclat à l'endroit précis où se trouvait l'espace situé entre ses deux yeux quelques dixièmes de seconde auparavant, et quelques gouttes de sang s'écoulant d'une coupure fraîche le long de sa tempe témoignèrent de la minceur du timing. Le soudain mutime de Zoro indiqua au cuisinier qu'il n'avait également dû sentir venir le projectile visant la tête du cuisinier, quel qu'il soit, qu'à la dernière minute.

L'absence de détonation excluait la possibilité d'un tir de revolver, et de toute façon Sanji l'aurait remarqué, si l'un des gardes avait sorti une arme. Non, il n'y avait qu'une seule possibilité : le possesseur d'un des fruits du démon devait être présent dans cette salle. Et Sanji était prêt à parier un déjeuner avec Nami - enfin presque - qu'il s'agissait de ce très cher exécuteur. Ce dernier lui lançait un regard noir, apparemment irrité du fait que Zoro et lui ne daignent lui accorder aucun sérieux, et osent se disputer devant lui. Il semblait lutter contre une féroce envie de meurtre, et une lueur cruelle brûlait dans le fond de ses yeux.

Mais il parut soudainement se raviser, et lorsqu'il reprit la parole son ton était redevenu imperturbable.

"Si vous pensez que votre mauvaise petite comédie va vous tirer d'affaire, vous vous trompez."

L'exécuteur poursuivait maintenant son élocution sans se soucier des interruptions de Zoro, mais Sanji ne l'écoutait plus depuis longtemps, plongé dans ses réflexions. Cette jolie princesse n'était sûrement pas ensorcelée ... elle était simplement amoureuse. Mais ça, ces barbares n'allaient sûrement pas le reconnaître. Le gouvernement de ce pays n'étant rien d'autre qu'une fichue dictature, rien d'étonnant à ce que la jolie demoiselle ait trouvé l'élu de son coeur parmi les révolutionnaires.

Mais les gardes royaux n'étaient bien entendu pas disposés à la laisser partir, et ils l'auraient ramenée au palais après avoir tué son fiancé si Sanji n'était pas intervenu à temps. Il avait donné assez d'occupation aux gardes pour que les deux tourtereaux puissent s'enfuir tranquillement ... non sans ressentir une certaine pointe de jalousie vis-à-vis du chanceux révolutionnaire ... mais ça, c'était une autre histoire.

Et maintenant, ils le prenaient lui aussi pour un révolutionnaire. Et cela ne servirait à rien d'essayer de leur faire comprendre que ce n'était pas le cas, ils n’étaient certainement pas disposés à le relâcher en se fiant à sa simple parole. De toute façon, révolutionnaire ou pas, il était toujours celui qui avait permis à la princesse de s'échapper. Cela devait sûrement être largement suffisant pour mériter la peine de mort, dans ce foutu pays.

Sanji tira discrètement sur les chaînes pour tester leur solidité. Avec aussi peu de liberté de mouvement, il ne pouvait pas prendre beaucoup de recul ... il ne pourrait certainement pas les briser, même en y mettant toute sa force. Et même s'il parvenait à briser ces chaînes, il faudrait également qu'ils se débarrassent des dizaines ou centaines de gardes qui devaient surveiller la place. Cela n'aurait pas été un problème insurmontable en temps normal, mais à cause de sa blessure, ses réflexes étaient légèrement ralentis, sans compter le fait que Zoro était désarmé. L'escrimeur avait beau également se débrouiller au corps à corps, cela risquait de ne pas être suffisant.

Zoro ... Mais bien sûr ! Il aurait dû y penser bien plus tôt. Son implication dans l'affaire ne faisait peut-être aucun doute, mais ce n'était pas le cas de celle de l'escrimeur. Après tout, la seule chose qui le rattachait aux évènements était le fait qu'ils étaient en train de boire un verre ensemble à la taverne. Ils en avaient déduit que Zoro devait être son complice, mais ils n'avaient aucun moyen de savoir s'ils se connaissaient ou non avant ça.

S'il parvenait à les convaincre qu'ils ne se connaissaient pas avant de se rencontrer à la taverne, et que tête d'algue n'avait rien à voir avec toute cette histoire, ils n'auraient plus aucune raison de le garder captif. Et si Zoro était relâché et retrouvait la possession de ses sabres ... là, la situation pourrait tourner en leur faveur.

Mais encore fallait-il qu'il invente un scénario assez crédible pour qu'ils le croient sur parole. Sans compter que le fait que cela risquait de paraître louche qu'il cherche à montrer l'innocence d'un type s'ils n'étaient pas complices. Si Zoro avait été une fille, il aurait pu prétendre qu'il essayait de la draguer, mais là ...

Sanji retint avec peine une exclamation de triomphe. Il venait de trouver le plan parfait pour les sortir de là. Si ça marchait, non seulement il allait pouvoir mettre Zoro totalement hors de cause, mais en plus il allait pouvoir s'amuser un peu ...
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MessageSujet: " trêve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeSam 13 Juin - 10:31

- Chapitre n°2 - parti 2



"Nous avons profité du fait que votre ami ici présent soit sous l'effet du somnifère pour l'emmener également ... en tant que complice, il sera bien évidemment lui aussi exécuté ..."

Le laïus de Tronche de cadavre fut coupé net par un soudain éclat de rire provenant de Sanji. Surpris, Zoro se retourna pour voir si son compagnon n'avait pas perdu la raison. Mais Sanji était étrangement calme, et sur son visage s'était dessiné un sourire moqueur et légèrement satisfait, le même que celui qu'il esquissait habituellement juste avant d'envoyer une réplique particulièrement cinglante à la face de l'escrimeur. On pouvait même discerner une pointe d'amusement dans sa voix lorsqu'il prit la parole, ignorant le regard furieux que lui lança Tête de cadavre.

"Mon complice ? Tu es complètement à coté de la plaque. Ne me prend pas pour un vulgaire mercenaire, s'il te plait. Je suis un professionnel, et il est hors de question que je me traîne un boulet dans les pattes quand je dois accomplir une mission de cette importance. Non, en fait ce type est ... une sorte de gigolo, je crois. Il essayait de me draguer ..."

"Quoi ?" Zoro manqua de s'étrangler de surprise et d'indignation "Te draguer ? Le coup que t'as pris sur la tête t'a sérieusement remué la caboche, ma parole !"

Tête de cadavre fit signe à l'un de ses hommes, qui envoya un grand coup de pied dans l'estomac de l'escrimeur pour le faire taire. Serrant les dents, Zoro se demanda si personne n'avait jamais appris ce qu'était la civilisation à cette ordure, ou s'il trouvait seulement ça trop fatiguant de dire "tais-toi s'il te plait".

Sanji continua.

"Je voulais savourer tranquillement le succès de ma mission à la taverne, quand cet imbécile m'a abordé avec la subtilité d'un fermier essayant de traire un cochon. Je me suis dit que ça pourrait être amusant de le faire marcher pour l'humilier ensuite, mais j'ai été malheureusement interrompu par vos petites réjouissances."

Sanji semblait assez se plaire à jouer les bourreaux des coeurs, et il fallait reconnaître qu'il était plutôt bon acteur. Tête de cadavre semblait vraiment convaincu. Il regardait maintenant Zoro avec une moue de profonde répulsion dessinée sur le visage, comme s'il avait devant les yeux un cafard particulièrement répugnant. Un peu homophobe, hum ?

" Vous pensez vraiment que j'aurais caché le fait que la bouteille d'alcool était droguée à ce type s'il avait été mon complice ? Faites-en ce que vous voulez, exécutez-le ou faîtes-en votre dîner pour ce soir, mais ne m'insultez pas en prétendant que j'aurais pu avoir l'idée de m'associer avec ce sombre crétin. Rien qu'en voyant la couleur de ses cheveux j'ai envie de vomir."

"Espèce de sale ..."

Zoro avait compris ou voulait en venir Sanji. Un assez bon plan, en y réfléchissant bien. Apparemment, ces types n'en avaient rien à faire qu'ils fassent partie de cette fichue rébellion ou non. Tout ce qu'ils voulaient, c'était trouver un bouc émissaire à condamner pour assouvir leur vengeance, et éviter d'avoir à subir la colère de leur souverain. Peu importait lequel.

Mais il était hors de question d'accepter que ce fichu cuistot se laisse accuser pour le tirer d'affaire. Surtout si ce fumier en profitait pour l'humilier au passage.

D'un autre côté, cependant, Zoro était bien obligé de reconnaître que ce n'était pas en restant accroché au mur comme un asticot au bout d'une canne à pêche qu'il pourrait être d'une grande utilité ... tandis que si ces idiots croyaient en son innocence ... s'ils le libéraient et le laissaient reprendre ses sabres ... fichu cuistot. Je lui ferai payer cher.

"Espèce d'ordure ! Ça t'amuse de jouer avec les sentiments des gens ?" Sanji sursauta en entendant la voix de Zoro, apparemment surpris que l'escrimeur accepte de rentrer dans son jeu. Mais cette réaction ne dura qu'un quart de seconde, et l'instant d'après le coq avait repris ce ton qui donnait à Zoro l'envie de lui fracasser son joli petit minois contre le mur.

"Tss ... qu'est-ce que tu t'imaginait ? Qu'on allait se balader main dans la main, au clair de lune ?" Sanji esquissa un sourire narquois. "Prends pas tes rêves pour la réalité."

Bon sang. Il allait vraiment le tuer s'il n'effaçait pas tout de suite ce satané sourire de son visage. Ce salaud en profitait pour s'amuser à le tourner en ridicule. Au moins je n'ai pas à me donner beaucoup de mal pour avoir l'air de mourir d'envie de lui casser la gueule. C'est la dernière fois que j'accepte un plan qui implique que je passe pour un idiot entiché du premier crétin venu.

"Je te tuerai."

Le sourire moqueur de Sanji s'agrandit, et il s'apprêtait manifestement à lancer une réplique cinglante à la face de l'escrimeur lorsqu'il fut interrompu par un violent coup de pied en provenance de l'un des gardes. Tête de cadavre regardait maintenant le cuisinier avec l'avidité d'une araignée qui vient de trouver dans sa toile une mouche particulièrement juteuse.

"Hé bien, on dirait que nous ne sommes pas les seuls à souhaiter admirer votre joli petit minois déformé par la douleur. Mais apparemment, il semble que se soit nous qui ayons gagné ce privilège. Et nous allons avoir tout notre temps pour en profiter, jusqu'à demain matin ..."

Si ce bourreau d'opérette s'attendait à ce que cette menace fasse apparaître une quelconque frayeur dans l'expression du cuisinier, il dut être déçu. Sanji leva les yeux vers lui, et afficha un large sourire.

"J'ai toujours eu un succès fou auprès des garçons. Je crois que je devrais changer de bord."

Le sourire de Tête de cadavre s'effaça instantanément, remplacé par une expression de profonde fureur mal dissimulée. Il lança un regard au garde qui était resté près de Sanji, qui décocha immédiatement un coup de poing sur la tête de Sanji. Les chaînes ralentirent les mouvements du cuisinier, qui ne parvint pas à éviter le coup, et serra les mâchoires alors que le poing du garde s'écrasait lourdement contre sa blessure.

Le garde n'était qu'un minable, et son coup manquait de puissance, mais au vu de l'état du crâne du cuisinier c'était sûrement déjà bien suffisant. Sanji ne laissa échapper aucun son, mais mordit sa lèvre inférieure si fort que Zoro pu apercevoir un mince filet de sang descendre le long de son menton. Génial. Il va sûrement être d'une humeur encore plus massacrante après ça.

Les lèvres de Tête de cadavre se retroussèrent en ce qui devait être une expression de satisfaction, puis il détacha son regard de Sanji pour se tourner vers Zoro. Il le scruta longuement, les yeux remplis de mépris, semblant réfléchir à ce qu'il devait faire de lui. L'escrimeur lui envoya en retour un regard chargé de défiance. Les yeux de Tête de cadavre se rétrécirent, mais il ne cilla pas. Finalement, il se tourna vers l'un des gardes qui l'escortaient.

"Bandez-lui les yeux et emmenez-le jusqu'à la sortie du camp. Là, détachez-le, rendez-lui ses sabres et laissez-le partir."

Il fixa à nouveau l'escrimeur.

"Vous êtes libre. Mais vous devrez quitter ce pays et ne jamais y revenir, sous peine de mort. Je ne veux plus vous trouver une seule fois en travers de mon chemin."
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MessageSujet: Re: Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeSam 13 Juin - 10:37

J'les lirais plus tard...
Evite d'en poster trop d'un coup, sa me décourage... ^^
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Tionalo
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MessageSujet: Re: Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeSam 13 Juin - 19:43

Arf ... Pareil ^^
Mais j'ai lu le début c'est très bien écrit! Continues Wink
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NicoRobin-Lala
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MessageSujet: Re: Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z   Ma fics One piece " Tréve " by soso-chan'z I_icon_minitimeLun 14 Sep - 19:02

Lut juste le debut et c'est pas mal c'est vrai ^^
Mais comme dit Sono, evite trop d'un coup sa demotive XD
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